Background
According to the United Nations Children’s Fund (UNICEF), malnutrition is defined as an imbalance between nutrient intake and the body’s needs. The imbalance can be in excess, which is called overnutrition, or in lack or deficiency, which is called undernutrition (UNICEF, 2010). This definition allows us to distinguish two aspects of malnutrition: malnutrition due to deficiency and malnutrition due to excess. The first one is generally considered as the most worrying and is unevenly distributed throughout the world. Low-income countries are the most affected. The Asian continent is the most affected with more than two thirds of the cases, while Africa and Latin America record respectively 21% and 3% of the cases of infant and child malnutrition in the world (Sinnaere et al, 2006). Stunting or chronic malnutrition is due to prolonged inadequate food intake, inadequate diet over a long period of time and repeated infections (WHO, 1995).
In Benin, malnutrition is one of the major welfare problems affecting children aged 0 to 5 years. It has been prevalent for years in various forms. According to Demographic Health Survey (DHS, 2017-2018) data, the prevalence of stunting and wasting has decreased from 43% (2006) to 32% (2017-2018) and 8% to 5% respectively. On the other hand, underweight has remained static: 18% in 2006 versus 17% in 2017-2018.
The results of the Comprehensive Food Security Vulnerability Analysis (CFSVA) also show that there is an increase in the prevalence of chronic malnutrition in Benin from 32% in 2011 to 34% in 2014 (GFSA, 2014: 12). Yet, since its independence, Benin has implemented through various actors from public sector, civil society and private sector several initiatives and interventions in order to eradicate this scourge. A single approach has been adopted each decade.
Early 1960s, the Ministry of Rural Development (MDR) of Benin, with the support of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) and the Dutch government, first addressed the holistic dimensions of the fight against hunger and child malnutrition by developing « family gardens ». From 1974 to 1984, the health component was introduced into approaches to combat global malnutrition. This was followed by the implementation of community nutrition and the introduction of nutrition in training curricula from 1984 to 1994. This decade was completed with the development of the fight against micronutrient deficiencies and the implementation of Food Security Program from 1994 to 2004 (PSDAN, 2009).
Despite these efforts, the prevalence of malnutrition and, particularly stunting or chronic malnutrition in children under 5 years of age is still a major issue : among them 32% are too small for their age and 11% present the severe form, 5% are emaciated or acutely malnourished (they are too thin for their height). The results of the 2017-2018 DHS showed that in half of Benin’s departments, more than one-third of children under 5 years of age are stunted: the highest percentage of stunted children is observed in the department of Couffo (38%) and the lowest in Littoral (19%). The percentage in the department of Mono is 29%. This translates into a serious nutritional situation according to the new thresholds established by the WHO (SAM=P/T<-3 ET; PB<115mm; presence of bilateral edema). In this study, the research focuses on the factors that maintain chronic malnutrition or stunting in Popa children.
Objectives
To analyze the social, cultural, economic, and demographic factors that contribute to chronic malnutrition during the first 1000 days of life in Bopa. The study specifically consists of:
-Establish the socio-demographic, socio-cultural and economic profile of households where chronically malnourished children live ;
-Identify the determinants of vulnerability to food insecurity that could sustain chronic malnutrition in children;
-Characterize the strategies adopted by households to meet the basic food needs of children during the first 1000 days.
Contexte
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (l’UNICEF), la malnutrition est définie comme un déséquilibre entre les apports en éléments nutritifs et les besoins de l’organisme. Le déséquilibre peut être dans l’excès, on parle alors de surnutrition, ou dans le manque ou la carence, c’est la sous-nutrition (UNICEF, 2010). Cette définition permet de distinguer deux aspects de la malnutrition : la malnutrition par carence et la malnutrition par excès. La première considérée généralement comme la plus préoccupante est inégalement répartie à travers le monde. Les pays à faibles revenus sont les plus affectés. Le continent asiatique est le plus touché avec plus de deux tiers des cas, tandis que l’Afrique et l’Amérique latine enregistrent respectivement 21% et 3% des cas de malnutrition infanto-juvénile dans le monde (Sinnaere et al, 2006). Le retard de croissance ou malnutrition chronique est dû à une insuffisance d’apport alimentaire prolongée, un régime alimentaire inadéquat sur une longue période et à des infections répétées (OMS, 1995).
Au Bénin, la malnutrition constitue l’un des problèmes majeurs du bien-être affectant les enfants de 0 à 5 ans. Elle sévit depuis des années sous différentes formes. Selon les données de l’enquête démographique de la santé (EDS, 2017-2018), les prévalences du retard de croissance et de l’émaciation ont diminué passant respectivement de 43% (2006) à 32% (2017-2018) et 8% à 5%. Par contre, l’insuffisance pondérale est demeurée statique : 18% en 2006 contre 17% en 2017-2018
Les résultats de l’Analyse Globale de la Vulnérabilité de la Sécurité Alimentaire (AGVSA) montrent aussi qu’il y a une augmentation de la prévalence de la malnutrition chronique au Bénin passant de 32% en 2011 à 34 % en 2014 (AGVSA, 2014 : 12). Pourtant, depuis son indépendance, le Bénin a mis en œuvre à travers divers acteurs, tant du secteur public, de la société civile que du secteur privé plusieurs initiatives et actions en matière d’alimentation et de la nutrition afin d’éradiquer ce fléau. A chaque décennie correspond une approche adoptée.
Au début des années 60, le Ministère du Développement Rural (MDR) du Bénin avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et du Gouvernement néerlandais ont abordé pour la première fois les dimensions holistiques de lutte contre la faim et la malnutrition infantile en développant les « jardins familiaux ». De 1974 à 1984, le volet santé a été introduit dans les approches de lutte contre la malnutrition globale. Il s’en est suivi la mise en œuvre de la nutrition communautaire et l’introduction de la nutrition dans les curricula de formation de 1984 à 1994. Cette décennie a été achevée avec le développement de la lutte contre les carences en micronutriments et la mise en œuvre de Programme de sécurité alimentaire de 1994 à 2004 (PSDAN, 2009).
En dépit de ces efforts, la prévalence de la malnutrition et, particulièrement celle du retard de croissance ou malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans demeure toujours un problème majeur : 32% sont trop petits pour leur âgeet 11 % en sont atteints sous la forme sévère, 5 % sont émaciés ou souffrent de malnutrition aiguë (ils sont trop maigres par rapport à leur taille). Les résultats de l’EDS 2017-2018 ont montré que, dans la moitié des départements du Bénin, plus d’un tiers des enfants moins de 5 ans sont atteints de retard de croissance : le pourcentage le plus élevé des enfants atteints de retard de croissance est observé dans le département du Couffo (38 %)et le plus faible dans le Littoral (19 %). Celui du département du Mono est de 29%. Ce qui traduit une situation nutritionnelle grave selon les nouveaux seuils établis par l’OMS (MAS=P/T<-3 ET; PB<115mm; présence œdèmes bilatéraux). Dans le cadre de cette étude, la recherche s’appesantit sur les facteurs qui entretiennent la malnutrition chronique ou retard de croissance chez les enfants de Popa.
Objectifs
Analyser les facteurs sociaux, culturels, économiques et démographiques contributifs de la malnutrition chronique au cours des 1000 premiers jours de l’enfant à Bopa. L’étude consiste spécifiquement à :
- Établir le profil socio-démographique, socioculturel et économique des ménages où vivent les enfants atteints de la malnutrition chronique ;
- Identifier les déterminants de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire qui pourraient entretiennent la malnutrition chronique des enfants ;
- Caractériser les stratégies adoptées par les ménages pour répondre aux besoins alimentaires de base des enfants au cours des 1000 premiers jours.